C’est un fait, le tourisme prend une dimension de plus en plus importante dans le monde. Aujourd’hui, tout le monde ne pense plus qu’à une chose à faire de son temps libre, voyager et découvrir le monde. Des étudiants au retraités, le voyage s’est énormément démocratisé et est devenu un élément important d’épanouissement. Dans ce contexte, l’écotourisme ne peut plus être la préoccupation de quelques vacanciers avertis. Le voyage responsable doit être au coeur de la démarche touristique globale.
Respect de la nature
Le voyage responsable est par définition respectueux de l’environnement et de la nature. Contrairement à ce qu’on s’imagine souvent, adopter une attitude écologique vis à vis de la terre, ce n’est pas se muer en super héros, sauveur de la planète. Qu’on se le dise tout de suite, malgré toute l’agressivité que nous employons à nous attaquer à la terre, elle nous survivra. Les lois de l’univers lui ont fait connaitre des épreuves beaucoup plus dures et elle s’en est toujours remise. La bonne question est plutôt : Pourrions nous survivre à notre bêtise?
Il ne s’agit donc pas de sauver la terre mais de nous sauver nous même. Ce qui nous permet de vivre et ce que nous aimons de notre monde. Le voyage responsable s’inscrit dans cette logique de préservation de notre environnement naturel. Il vise donc à minimiser l’impact du voyage sur la nature pour nous permettre de profiter le plus longtemps possible de ses merveilles. Pensez donc en voyage à éviter absolument tout ce qui est dégradation inutile des endroits que vous visiter.
Nous nous émerveillons tous devant le Kilimandjaro en Tanzanie ou le grand canyon aux USA. Le voyage responsable vise à permettre à d’autres de profiter de ces trésors.
Préférer les souvenirs photos
Le voyage responsable visant à minimiser le plus possible l’impact de l’homme sur la nature, certaines habitudes bien que dénuées de mauvaises intentions sont à proscrire. Nous aimons tous, ramener de nos vacances des souvenirs naturels. Si ce geste semble anodin, il n’est pas sans impact sur l’environnement et est incompatible avec l’écotourisme.
Personnellement j’adore les galets et les coquillages. Chaque fois que j’en trouve des beaux en voyage, j’ai une envie folle de les ramener chez moi. Après tout un caillou en plus ou en moins sur une plage ne va pas changer grand chose. Il se trouve que si! Nous l’avons dit, le tourisme est aujourd’hui une activité de masse. Les petits gestes pris séparément n’ont pas beaucoup d’effet mais on comprend tout de suite l’impact quand ils sont exécutés par des milliers de gens. Dans mon exemple de galets, il faut savoir qu’ils représentent la protection naturelle des côtes contre l’érosion. Inutile de vous faire un dessin, si vous avez la même addiction que moi, il vous faut trouver un traitement.
Une bonne façon de se soigner et de continuer à faire un voyage responsable, est de se reporter sur la photo. Une règle simple à adopter est celle dit que la seule chose que vous êtes en droit d’emporter, est ce qu’il y a sur votre pellicule ou plutôt sur la carte mémoire de votre appareil photo. Certes, ce sera un souvenir immatériel et ça ne vaudra jamais l’objet réel qui vous donnait tant envie. Dites vous juste que grâce à a votre photo vous aurez quand même apporté une petite part de cet objet. Le laisser dans son environnement naturel permettra à d’autres d’en profiter.
Ne pas perturber l’équilibre naturel des choses
Ce point est de mieux en mieux compris par les touristes même s’il est toujours important de le souligner. Pour rendre un voyage responsable, il faut veiller à ne pas perturber les équilibres en place la où on va. Le credo de l’écotouriste étant de laisser le moins de trace possible de son passage, il ne doit absolument pas perturber l’ordre établi.
La nature étant bien souvent cruelle, tout part d’un bon sentiment et on a envie d’agir parce qu’on est la et qu’on peut faire quelque chose. J’ai déjà vu par exemple des touristes attendris par des bébés tortues marines, essayer de les sauver de leurs prédateurs naturels. Il est vrai qu’il y a quelque chose d’insupportable à voir ces petits animaux sans défense se faire dévorer. Malheureusement, essayer de les protéger ou de chasser les prédateurs naturels n’est pas compatible avec l’écotourisme. Cela ne ferait que créer d’autres problèmes dans l’écosystème local. Dans l’exemple des tortues marines, la meilleure chose à faire lors d’un voyage responsable serait encore de maintenir l’intégrité de leur environnement et ne pas polluer la plage ou elles vivent.
Respect de l’autre
Respecter la nature passe par respecter tout ce qui s’y trouve. Un voyageur responsable doit l’être aussi par rapport à ceux qui l’accueillent. Le respect de l’autre doit également être au centre de la prise de conscience de l’écotourisme. Il y a déjà bien des endroits dans le monde ou le tourisme en plus d’avoir défiguré la nature a aussi perverti les hommes.
Quand vous partez pour un voyage responsable, prenez le temps de vous renseigner sur les gens que vous allez rencontrer à votre destination. Familiarisez-vous un peu avec les habitudes de vos hôtes avant de vous rendre chez eux. Les différences avec votre culture peuvent être énormes et ce qui vous semble anodin peut paraitre très choquant ou inversement.
Il faut aussi veiller à respecter l’intimité des gens que vous rencontrez. Nous parlions des photos plus haut comme pouvant être vos meilleurs souvenirs de voyage. Si vous photographiez des gens, faites attention tout de même. Pour rester dans l’écotourisme, il faut pensez à leur demander leur autorisation avant de déclencher votre appareil. En général, les gens acceptent très gentiment mais ce n’est pas toujours le cas. Cela peut même être perçu comme une agression. Certaines croyances en Australie par exemple disent que quand on vous prend en photo, on vous vole votre âme. Faites donc attention à ne pas devenir un voleur d’âme.
Les croyances locales justement sont donc très importantes. Il faut toujours respecter les croyances des personnes que vous rencontrer. Le but n’est pas forcément d’y adhérer mais la aussi d’avoir un comportement de voyageur responsable. Dites vous que les superstitions des uns sont les religions des autres et personne n’apprécie qu’on foule sa religion aux pieds. Respectez donc les lieux de cultes et s’il faut se couvrir ou se déchausser pour y entrer, pliez vous à ces exigences élémentaires.
Le voyage responsable est donc une question de respect sous toutes ses formes et de tout ce qui vous entoure. Le respect est vraiment le maitre mot de l’écotourisme. Si vous vous gardez cela en mémoire, vous aurez compris l’essentiel du message.